Violences conjugales et reconstruction

 

La reconstruction psychologique dans un contexte de violences conjugales commence dès le jour où l’on se demande : « Est-ce que c’est normal qu’il me traite de cette manière ? »
Alors, on en parle à une amie. Ou bien, un jour, on se dit « ce bleu sur le bras, c’est un de trop ». Ou encore, un soir, on décide d’appeler une ligne d’entraide. Ou on surfe sur le net pour trouver des explications, de l’aide, des réponses…

« S’il vous plaît, faites que je trouve quelque chose qui me permette d’accrocher cette étincelle minuscule et éphémère qui vient de jaillir en mon esprit ! »

Mais si on trouve de nos jours davantage de soutien sur le net qu’il y a dix ou quinze ans, ça ne veut pas dire que l’on se retrouve systématiquement dans les scénarios que l’on lit. Le soutien offert par les sites institutionnels ou associatifs (voir dans les Ressources) est, certes, indispensable. Mais ailleurs, on lira des témoignages de femmes battues ou maltraitées psychologiquement qui peuvent nous renvoyer dans notre coquille en nous disant « Ah non, chez moi, ce n’est quand même pas si grave… »

Pourtant, tu ne dois pas abandonner.

Tu ne fais pas ces recherches par hasard.

Ça, c’est absolument impossible.

Note : Si tu es actuellement victimes de violences physiques et sexuelles qui mettent ta vie en danger, je t’invite à utiliser toutes les ressources à ta disposition. Il est parfois indispensable de quitter le domicile familial – accompagnée de ses enfants – pour se protéger, avant de pouvoir envisager quoi que ce soit d’autre.

 

Femme battue : Se reconstruire commence par se renseigner

 

Il n’est pas nécessaire – et encore moins souhaitable – d’attendre que la situation se dégrade pour se renseigner.

Si, par exemple :

Je me pose des questions à cause des dénigrements incessants de mon mari

Je suis choquée parce que mon copain insiste pour que je lui donne mes mots de passe (portable, FB, ou autre) parce que « c’est une preuve de confiance »

Mon amoureux veut me forcer à un acte sexuel que je refuse

Etc.

Alors, s’interroger est primordial.

Parce que le seul fait de se poser des questions est le signe instinctif que notre volonté, notre personne même, n’est pas respectée. Même s’il n’est jamais trop tard, mieux vaut se poser ces questions, et se renseigner, le plus tôt possible.

Une femme battue ou maltraitée peut se reconstruire psychologiquement à tout moment. On peut se reconstruire après un manipulateur, après un divorce, après une rupture qui nous paraît insurmontable. On peut même se reconstruire dans la douceur et la bienveillance.

Se poser ces questions, c’est le signe que les pages sur lesquelles tu trouves des informations qui t’intéressent sont faits pour toi – comme sur mon blog « Une chose par jour ».

Même si ta situation ne te semble pas aussi désespérée que celles dont tu lis les histoire ailleurs.

 

Ta reconstruction psychologique après l’emprise

 

Non, tu n’es pas arrivée sur ce blog par hasard.

Le fait que tu parcours ces lignes prouve à lui seul que tu as certainement besoin du soutien que j’espère t’apporter dans ce blog.

Remettre en cause sa relation est LE point de départ indispensable à une femme battue pour se reconstruire. Et c’est pour ça que je considère désormais que c’est le point de départ de la reconstruction.

Se demander « Est-ce que ma relation devrait être comme ceci ? », c’est déjà envisager la possibilité qu’elle pourrait être autrement.

Eh bien, oui.

Non seulement ta vie devrait être différente, mais en plus, elle peut l’être.

Il est inutile de se voiler la face, la route n’est pas facile. Tu as pu, l’espace d’un instant, entrevoir une lumière éphémère au bout du tunnel dans lequel tu as l’impression de vivre. Et peut-être, déjà, ne la vois-tu plus. Il va falloir avancer dans une obscurité semée d’embûches.

Mais si tu es arrivée sur ces pages, ce n’est pas un hasard. La grande différence entre ton toi « d’avant » et ton toi « d’aujourd’hui », c’est que, même si tu ne le vois pas bien, ni tous les jours, et même si elle te semble très loin, maintenant, tu sais qu’il y a une lumière au bout de ce fichu tunnel !

Et ça, c’est la pierre d’assise de ta reconstruction.

Alors, bravo ! Tu as bien fait de venir sur ce site et de lire cet article. Tu auras, sans t’en rendre compte, déjà fait le premier pas en direction d’une vie libre de coercition, de peur et de violence.

 

Surmonter les déceptions de la vie après les violences conjugales

 

La plupart des victimes de violences conjugales abordent la question de la reconstruction bien après avoir retrouvé une certaine sécurité matérielle ou physique. Car c’est à ce moment qu’elles peuvent finalement baisser leur garde et entamer leur reconstruction.

Ce questionnement tardif est entièrement normal. C’est une dynamique parfaitement légitime et c’est aussi la plus courante.

Mais il est aussi tout à fait normal que, après la guerre et le soulagement, alors que l’on se retrouve à « avoir tout ce qu’on voulait », on se mette à tourner en rond et ne pas savoir quoi faire. À ne pas se sentir heureuse, à s’en vouloir de ne pas y parvenir et à ressasser de mauvaises pensées.

Si tu te trouves dans cette période difficile de questionnement pendant ou à la suite d’une rupture avec un manipulateur ou un compagnon violent, nous vous invitons à nous contacter .